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Le Jardin du Hamma,
été
créé dès 1832, mais les aménagements
actuels ont été dessinés, en 1929,
par l' architecte
français Régnier. Il présente, dit-on
plus de 3.000 essences différentes. Le Jardin du
Hamma, dont une partie est affectée à la culture
des plantes de pépinières, abrite les services
de l' Institut national de la recherche agronomique.
Ce Jardin,
est une des curiosités d' Alger qui ne manque pas
d' impressionner les visiteurs.Le touriste le plus vagabond
est étonné par sa flore tropicale, le jeu
incomparable des couleurs où les verts les plus nuancés
viennent s' harmoniser avec les bleus du ciel et de la mer,
où les parfums se mêlent aux coloris des floraisons
qui s' èchelonnent tout au cours des quatres saisons
en un perpétuel printemps.
A son insu le
voyageur arrivant par la mer découvre le vaste espace
de verdure sombre s' intercalant entre les quartiers du
Ruisseau et de Mustapha. Situé au fond de la baie
d' Alger, dans sa partie Sud, le Jardin d' Essai étend
ses 62 hectares en amphithéâtre depuis les
abords immédiats du rivage jusqu'au Ravin de la Femme
Sauvage en escaladant la colline du Fort des Arcades. Il
bénéficie d' une perspective limitée
seulement par l' horizon absolu où l' infini transporte
l' esprit vers le reste du monde, celui que l' on a déjà
admiré et celui que l' on voudrait connaître.
Sa partie basse se confond avec cette zone autrefois marécageuse
et insalubre qui fut le témoin du campement temporaire
de la soldatesque de Charles Quint, sa partie haute voisine
avec le versant où Cervantès avait cru trouver
un refuge sûr pour échapper au Pacha d'El-Djezaïr.

Les Algérois,
connaissent et apprécient le jardin qui a vu leurs
ébats d' enfants ; où adolescents, ils sont
venus rêver, échanger des confidences; où
adultes, ils reviennent goûter le calme reposant des
ombrages, accompagner leur jeune famille, puis, grand-pères,
y revivre leurs souvenirs.
Les autres, plus
rares, mais dispersés au hasard des carrières,
savent qu' il est un véritable musée de la
plante, ils sont venus étudiants reconnaître
les caractères d' espèces rares dont l' habitat
va des pays tempérés aux zones tropicales
des cinq parties du monde.
C' est que le
Jardin d' Essai est à la fois pépinière
--- ne fut-il pas à l' origine dénommé
<< Pépinières Centrale du Gouvernement
>> , collection --- son deuxième qualificatif
officiel fut << Jardin d' Acclimatation>> ,
Centre de recherche d' ètudes et de vulgarisation
, et enfin , Jardin Public . Tout ceci explique bien le
nom qui lui est resté et qui l' a popularisé.
Les botanistes du monde entier y viennent volontiers se
documenter.
C' est l' ancêtre
des établissements dont l' administration française
a doté l' agriculture. Il est hautement significatif
de constater qu'en 1832 le Haut Commandement Militaire ait
songé à installer un champ d' expèrience
pour acclimater et multiplier les espèces qui devaient,
partant de là, peupler la campagne algérienne
et contribuer à sa mise en valeur.

Sa situation
topographique lui confère un climat exceptionnel
et unique en Afrique du Nord. La végétation,
par son aspect, sa profusion, son ampleur, en est l' interprête
le plus fidèle auprès du promeneur le moins
averti des exigences des différentes espèces
qui la constituent. La proximité immédiate
de la mer jouant au mieux en cette zone son rôle tampon
des oscillations thermiques, la présence de la colline
des Arcades qui s' oppose au vent du Sud, siroco desséchant
et brûlant en été, courants chargés
de froidures en hivers, font régner sur sa superficie
un climat tempéré-chaud peu différent
dans ses moyennes mensuelles de celui qui caractérise
le Sahel mais où les températures minima et
maxima sont très sensiblement adoucies. Sa puissante
couverture végétale y ajoute son action régulatrice
; on peut dire que le thermomètre ne s' abaisse jamais
au-dessous de 2° C et ne s' élève que
très rarement au-dessus de 35° C
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Participation

des Sites francophones |
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