Présentation
     

 

L ' Insectarium, berceau du Service de la Protection des Végétaux, s' ajoute à cette oeuvre d' études et d' enseignement agricoles. Le vaste programme d' action tracé en 1914 connaissait son plein épanouissement lorsque les événements de 1939 viennent arrêter son élan et ralentir son activité.

Le 8 novembre 1942, le Jardin d' Essai est occupé par les troupes alliées qui viennent de débarquer et qui y installent des dépôts de camions, des ateliers de réparation, des cuisines, des douches, des réfectoires et jusqu' à des porcheries. Les bombardements aériens et tout particulièrement celui de la nuit du 26 au 27 août 1943, les éclats de défense passive, l' explosion en face du Jardin d' Essai d' un bateau de munitions le 16 Juillet 1943, le manque d' entretien, l' arrêt du système de chauffage des serres ajoutent leurs dégâts dont l' ensemble constitue une catastrophe pour le Jardin.

Dès la levée de la réquisition en Juin 1946, l' Inspection et la Direction de l' Agriculture s' inquiètent à juste titre de la tâche à accomplir. Ce qui s' impose tout d' abord est la remise en état générale de l' ensemble du Jardin d' Essai. Les dégâts occasionnés sont immenses. Ceux qui peuvent être chiffrés sont évalués à plus de vingt-cinq millions. Immédiatement on entreprend le débrousaillage des massifs où ronces et buissons ont envahi les collections non sans avoir étouffé le nombre de plantes précieuses ; les pépinières où les plants ont grandi à l' abandon pendant plus de 5 ans. Le Jardin français envahi de ronces sont restaurés ; les quelque 20 km. d' allées défoncées par les lourds véhicules militaires sont rechargées et tuffées. Les soubassements du Musée et la galerie à colonnade de la grande terrasse sont ravalés. Les grilles, les locaux, les canalisations, les serres reçoivent tout à tout les ouvriers de tous les corps de métier nécessaires à leur réfection, travaux qui se poursuivent jusqu 'à fin 1949.

Cependant, dès cette année-là, l' état d' avancement de ceux-ci a redonné au Jardin d' Essai sa physionomie d' avant guerre. Son inauguration, le 27 Juillet, consacre sa restauration. Quels peuvent être désormais son rôle et sa mission ?

Il demeure le Parc public aimé des Algérois et toujours admiré par les visiteurs étrangers. Chacun y trouve un coin aimé : Jardin français ensoleillé et fleuri ; Jardin anglais à l' aspect de forêt tropicale, plage de sable et pièces d' eau ; allées exotiques des Bambous, des Dracaena et des Ficus ; bois de Latanier, groupe des Strekutzua ou colline aux larges horizons. Sa nature végétale se complète heureusement par le Parc Zoologique créé vers 1900 par Joseph d' Ange et dont la collection d' animaux constitue le seul Jardin Zoologique de l' Afrique du Nord.

Il reste, avant tout, un Centre d' Etudes et de Biologie végétale. Mais du fait de l' existence de services spécialisés qui prirent naissance dans son sein, Service Agricole général, Service de l' Expérimentation, Service de la Protection des Végétaux, Service de l' Arboriculture, la nature de ses recherches revêt une forme un peu spéciale. Son activité est orientée vers l' introduction et l' acclimatation des végétaux les plus divers en vue de la constitution de collections botaniques ; la floriculture est spécialement étudiée afin de doter l' Algérie des variétés adaptées à son climat, études qui n' avaient pas été entreprises antérieurement. Non seulement on suit le comportement des obtentions métropolitaines, mais on cherche à créer de nouvelles variétés.

 
 
 
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